FRANCE
– HONDURAS
J-1
2
ème entraînement public pour l'équipe de France devant 8 000
spectateurs.
Cet
entraînement dans le Stade Santa-Cruz du Botafogo local n’était
pas programmé initialement car seulement 3 entraînements publics
obligatoires sont prévus par la FIFA. «Je suis très heureuse
que la FFF et la Fifa aient accepté. La demande est extrêmement
forte, notamment de la part des écoles. En se rendant au stade, les
élèves de la ville ont le sentiment de faire partie un peu de
l’histoire de la Coupe du monde. C’est une chance pour eux»
( la maire de Ribeirao Preto, Darcy Da Silva Vera).
Sous
les encouragements des représentants de l’équipe national U15 du
Bénin (en formation dans l’académie de Botafogo), les 23 Bleus,
ont effectué un entrainement très léger: Toro géant et ateliers
en petits groupes auquel Didier Deschamps a participé. Pas
d'indication sur la composition de l’équipe face au Honduras.
Précédemment, Didier Deschamps avait testé 2 formules en attaque:
une avec Olivier Giroud et une autre avec Antoine Griezmann.
Qui
Débutera en Attaque ?
Olivier
Giroud semblait être en «pôle position» avec une préparation
efficace (3 buts inscrits) mais une contracture aux ischio-jambiers
l’ayant contraint à être ménagé mercredi, Deschamps a préféré
utiliser Griezmann dans la 1 ère partie de l' entrainement à huis
clos ! .
A
priori le style de jeu de Giroud ( taille et qualité de ses remises)
et son expérience dans le «championnat viril» Anglais s'adapteraient plus au Honduras: «J'aime
le contact et l'impact physique. C'est un atout pour moi de me
frotter aux défenses anglaises». «Il est en pleine confiance et
aujourd’hui,
lorsqu’il est en point d’appui, on arrive à mieux le trouver. On
connaît mieux ses courses et ses appels. C’est bien pour lui parce qu’il se met en valeur et c’est bien pour l’équipe. Il
peut être un élément important.»( Laurent Koscielny) .
Quoique miser
sur la vivacité de
Griezmann pourrait s' avérer plus payant quand on se souvient des
difficultés de Giroud lors du barrage aller disputé en Ukraine:
«Si
on prend le passé récent, il avait été en difficulté face à la
défense ukrainienne où il y avait également beaucoup de densité.
Après, évidemment que face à une défense athlétique contre
laquelle il n’est pas évident de lutter dans les airs, ça
peut...» (Deschamps).
Accepter
les décisions du Coach
Didier
Deschamps met désormais en pratique toutes les expériences qu'il a
accumulées dans sa carrière avec rigueur, fermeté et diplomatie.
«Une main de fer dans un gant de velours» pour rester proche et
respecté des joueurs.
«On
a beaucoup de respect pour sa carrière et ce qu’il a fait en tant
que joueur et entraîneur. Il a une très grande crédibilité aux
yeux de tout le monde. Il est facile à vivre, parle beaucoup à ses
joueurs. C’est l’un de mes entraîneurs avec lequel j’ai le
plus de facilité à m’exprimer et à être moi-même.» (Giroud) Dialogue permanent, observations pertinentes lui permettent de
pouvoir recadrer efficacement ses joueurs: par exemple avec Paul
Pogba à qui il reprochait une certaine «facilité» parfois,
oubliant du coup le replacement défensif.
En désignant dès le
début les 23 joueurs retenus pour le Brésil et les 7 réservistes,
les choses ont été plus claires et l’annonce simultanée des
forfaits de Franck Ribéry et de Clément Grenier remplacés par
Morgan Schneiderlin et Rémy Cabella a semblé logique: «J’ai
rappelé ces deux joueurs-là parce qu’ils ont un profil proche des
deux joueurs qui nous quittent, ce n’est pas un
copier-coller mais… Schneiderlin a un profil de relayeur comme
Grenier, alors que Cabella a plus le profil de Ribéry.» (Deshamps).
Pour
Deschamps, l’importance de la vie de groupe est primordiale et le
cadre tactique défini est net et précis. «Le sélectionneur a
réussi partout où il est passé, en tant que joueur et en tant
qu’entraîneur. Son message passe parfaitement à travers le
collectif. Et le plus important, à mon sens, c’est qu’il sait où
il va et comment il veut y aller» (Loris).
Même
si Didier Deschamps répète souvent que l’ambition des Bleus au Brésil se résume à gagner le premier match de poule face au
Honduras, ils doivent pouvoir viser plus haut si cette première
confrontation est bien gérée.
Mais
rien ne garantit que les Bleus soient aptes à rivaliser avec les
nations favorites compte tenu de leur jeunesse et leur inexpérience
à ce niveau: 9 joueurs de moins de 25 ans et seulement 3 anciens
ont plus de 50 sélections (Evra, Benzema et Lloris). Avec 26 ans et
demi de moyenne d’âge, cette équipe est la plus jeune des
sélections françaises pour le Mondial depuis 1954: «L’expérience
est une donnée importante. Après, la jeunesse a aussi ses qualités,
avec l’enthousiasme, la générosité et un peu de folie»
(Deschamps). Paul Pogba (21 ans) a toutes les qualités pour
incarner cette jeune garde talentueuse tout comme Raphaël Varane, qui
vient de remporter la Ligue des champions avec le Real Madrid. Le
Mondial pourrait servir de tremplin à cette nouvelle génération:
«On est au Brésil pour y faire quelque chose. Tant mieux si
c’est l’occasion de donner de l’expérience aux plus jeunes.
Ils possèdent d’énormes capacités» (Mathieu Valbuena).
La
dernière victoire de l' Équipe de France au premier tour d’un
Coupe du monde remontant à 2006, le groupe possède des atouts pour
parvenir en quart de finale et peut être plus si des associations
comme celles de Giroud-Benzema deviennent efficaces.
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